Le "Canard Enchaîné" de cette semaine

Publié le par citoyen 52

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NOUVELLE CRISE DE SARKO

"
Ces journées parlementaires étaient merdiques, totalement merdiques."

Le lundi 1er octobre au matin, devant ses collaborateurs, Sarkozy était remonté comme un coucou. "C'était une vraie grosse colère", assure un témoin. Un jeu de massacre, plutôt :
"Tout le monde s'en est pris plein la gueule."

A commencer par Fillon, coupable "de vouloir [le] doubler sur la rupture". Puis ce fut le tour de Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée, "totalement inaudible et inutile". Feu ensuite sur Jean-François Coppé, président du groupe à l'Assemblée, qui "a essayé de nous baiser" en laissant les parlementaires se défouler. Flingage encore de Josselin de Rohan, "un abruti" à la tête du groupe sénatorial, qui a osé qualifier le projet sarkoziste de modernisation de la Vème République  de concours Lépine constitutionnel permanent". Haro, enfin, sur les parlementaires et "leurs fichus états d'âme" : "Il faut leur rappeler à qui ils doivent leur élection." La reprise en main, prévue le 3 octobre à l'Elysée à l'occasion de la réception des élus de la majorité, s'annonce joyeuse...

Il faut avouer que députés et sénateurs l'ont cherché. A Strasbourg, les 28 et 29 septembre, les rares parlementaires présents (une centaine sur 500 !) avaient mis à profit l'absence du chef pour se défouler. "Est-il normal que nous votions une loi aussi importante que celle sur le droit d'asile à 4 h 30 du matin avec 23 députés en séance ?", s'est ainsi interrogé, à haute voix, le député-maire de Versailles, Etienne Pinte, en référence au projet de loi Hortefeux. Le même, proche de Fillon, a insisté : "Est-il normal que nous votions une nouvelle loi sur l'immigration alors que les décrets d'application de précédente ne sont toujours pas publiés ?" Une baffe à l'ancien ministre de l'intérieur, un certain Nicolas Sarkozy. 
Après Pinte, Jean-Luc Warsmann, président de la comlission des Lois, a brandi l'étendard de la rébellion : "Ca nous révolte lorsqu'on entend, le matin, à la radio un fait divers sur lun chien qui dévore un enfant ou un manège qui s'effondre. Puis quelques instants plus tard quand on apprend qu'il va falloir voter une nouvelle loi." La politique compassionnelle du Président ne serait-elle pas au goût du plus grand nombre ?
Pire encore dans le crime de lèse-majesté : aucune photo de Sarko n'était affichée à l'intérieur du Palais des Congrès de Strasbourg.

Poutine a peut-être des défauts, mais ce n'est pas à lui qu'on se permettrait de faire un tel mauvais coup....

 Les Minimares (extraits)

Les journaux télévisés, entre mai et août 2007, p,t accueilli 224 foix Nicolas Sarkozy, selon l'Institut national de l'audiovisuel("le Figaro", 28/09). Chirac, qui se contentait de 75^passages pour la même période en 2002, n'avait donc rien à dire.

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, estime, dans l'"Obs" (26/09/ qu'il n'est pas urgent de réformer le régime de retraite des députés. Autrement dit, Accoyer est pour la réforme des régimes spéciaux, mais pas pour celle des régimes très, très spéciaux.

De Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, cette profession de foi aux journées parlementaire ("JDD" 30/09) : "L'Ump n'a pas vocation à devenir un parti de godillots, la brigade des applaudissements, la démocratie des autocars, la voiture-balai qui récupère ceux qui se trompent toujours." Pourquoi ? L'UMP n'était déjà pas tout ça.

Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, s'impatiente ("Le Figaro" 29-30/09) : Les salariés modestes et les ouvriers veulent du concret. Ils constituent l'électorat le plus volatil, capable de passer du PC au FN." Prochain vol des "volatils" au mois de mars, dans les urnes des municipales.

Henri Weber, l'un des lieutenants de Fabius, afirme au "Point" (27/09) que son patron reste à l'affût au sein du PS : "On veut être avec lui des débusqueurs de lièvres." Il est vrai qu'au PS la chasse ne ferme jamais.

Fabius fustige, dans "Le Parisien" (30/09), les socialistes qui ont succombé aux appels du pied de Sarko. "Je les appelle le club des papillons. Ils sont attirés par la lumière et volettent de conviction en conviction." Conviction ? C'est beaucoup dire.

Publié dans Articles de presse

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