La Présidence Française de l'Union Européenne

Publié le par citoyen 52














Notre ambition, nos objectifs :

En juin 2008, la France prendra la Présidence de l'Union Européenne, et cela pour six mois. Yannick Vaugrenard (Député Européen, 1er Vice-Président de la Région des Pays de la Loire) et la délégation socialiste s'engagent à défendre pendant cette période :

  • La lutte contre la pauvreté et la discrimination, pour des emplois meilleurs et plus nombreux,
  • Un mieux disant social, les services publics, la protection de l'environnement, l'indépendance énergétique...
  • La laïcité avec la création d'une charte européenne de la laïcité.

Une Présidence pour le social et la défense des services publics.

L'Europe n'est pas suffisamment sociale. Nous proposons une statégie européenne de convergence sur l'instauration d'un salaire minimum européen, le temps de travail, les comités d'entreprises européens, l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, la santé et la sécurité au travail, l'économie sociale.

Les services publics occupent une place essentielle dans notre société. Ils sont parfois fragilisés par une confusion des concepts communautaires. Nous voulons l'égalité de tous pour l'accès à des services de qualité. Par ailleurs, la continuité du service et la couverture équitable du territoire doivent être assurées. De même, une évaluation régulière des conditions de fonctionnement est indispensable. N'oublions jamais que la force du service public c'est sa péréquation financière et sociale'est la solidarité du tarif qui doit s'imposer à la vérité des prix.

Une Présidence pour le développement et l'environnement.

L'Europe a défini des objectifs concrets en matière de protection de l'environnement. Elle vise en 2020 à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, à porter à 20 % la part d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie totale et à réduire de 20 % la consommation énergétique de l'Union. Nous ferons tout pour une réelle mise en oeuvre de cet objectif.

L'Union européenne est le premier bailleur de fonds mondial pour l'aide au développement dans les pays pauvres. Nous voulons qu'elle s'engage en priorité sur l'accès à l'eau, l'assainissement, la santé et l'éducation. Nous lancerons une nouvelle "grande Politique Européenne de Voisinage", qui intègre les différents instruments actuels pour constituer un cadre de dialogue du Golfe Persique à l'Océan Atllantique.

Une Présidence pour une politique agricole commune plus juste et un budget plus ambitieux.

La PAC, est aujourd'hui menacée : nous défendons une politique agricole commune qui permette l'indépendance et la sécurité alimentaire de l'Europe et des pays en voie de développement, tout en respectant l'environnement et en assurant le développement rural. En 2050, les agriculteurs devront nourrir 9 milliards d'êtres humains, dans le monde, alors que la compétition foncière entre les villes, les voies de circulation, les loisirs et l'agriculture accroît toujours plus la pression sur les terres et sur leur disponibilité. L'enjeu est évidemment économique et humanitaire, mais il est aussi stratégique, afin d'éviter les tensions susceptibles d'engendrer des conflits aux conséquences redoutables.

Pour dessiner cette Europe de demain, il nous faut un budget ambitieux. Le budget actuel est insuffisant et mal financé : pendant sa révision en 2008, nous défendrons un budget à 1,5 % du Produit National Brut minimum (contre 1 % actuellement).

Ayons pour objectif politique de construire une nouvelle Europe sociale, basée sur un développement économique respectueux des hommes et leur environnement, et sécurisant dans le cadre de la mondialisation.

Risque de dumping social en Europe

Yannick Vaugrenard est intervenu au moment des questions d'acutalité, en séance plénière, le 14 janvier 2008, au Parlement Européen de Strasbourg :

"La Cour de Justice Européenne a rendu en déembre un arrêt attendu dont les implications sont préoccupantes pour la protection des salariés détachés en Europe. C'est un mauvais signal envoyé à nos concitoyens préoccupés par les risques de dumping social.
Que dit la Cour dans cet arrêt dit "Laval" ? Que les syndicats suédois ont eu tort de vouloir imposer à une entreprise lettone, l'adhésion à leur convention collective, notamment en ce qui concerne le salaire minimum.
Or, la directive de 1996 impose aux travailleurs détachés de respecter "un noyau de règles impératives de protection minimale dans l'Etat membre d'accueil ". La cour a jugé que le système de conventions collectives suédois, n'était pas concerné et que seule la loi pouvait imposer des normes.

Le message européen n'est, en conséquence, plus lisible. D'un côté la Commission met en avant la "flexsécurité" et le système de négociation collective comme un modèle, de l'autre la Cour de Justice disqualifie ce modèle. Le Parlement et le Conseil doivent donc faire la lumière sur cette question, sans quoi ce serait accepter que la directive Bolkestein sortie par la porte revienne par la fenêtre. Ce qui serait tout à fait inacceptable."

Publié dans Articles de presse

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