Extraits du "Canard Enchaîné"

Publié le par citoyen 52

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Sarko fait la fête.


Le couple exécutif a vu grand pour le quart de finale Vrance-Nouvelle-Zélande, samedi soir, à Cardiff. Interdits de voler ensemble pour des raisons de sécurité, Fillon et Sarko ont chacun emprunté un avion de la République. Un Falcon pour le Premier ministre, qui a voyagé avec son épouse galloise, Pamela. Un Airbus A319 pour Sarko qui n'avait pas lésiné sur la liste des invités. Parmi eux, le Corrézien et écrivain Denis Tillinac, orphelin de Chirac, le judoka David Douillet, Maud Fontenoy, la navigatrice toujours pressentie pour un secrétariat à la Jeunesse, et dont l'"intelligence" a bluffé l'acteur Christian Clavier. Sylvie Vartan et son mari Tony Scotti, déjà du voyage présidentiel en Bulgarie, étaient encore de la sortie, au côté d'Enrico Macias. Sans oublier Rachida Dati, qui n'en loupe aucune, et Roselyne Bachelot, qui marque Chabal à la culotte. 
A l'issue du match et après une courte visite des vestiaires pour féliciter les joueurs du XV, Sarko a repris fissa l'avion pour Paris avec toute sa cour. Ils sont allés fêter lavictoire des Bleux à la Boule rouge, célèbre couscous du IXème arrondissement de Paris, où Enrico Macias a ses habitudes. Macias à la guitare, la noba à duré jusqu'à 4 heures du matin.

Sarko, c'est la France qui se couche tard.

Le plaisantin de l'Elysée.

Réunion le 8 octobre à l'Elysée, avec comme sujet principal l'arrivée prochaine de Bernard Laporte au gouvernement. Sarkozy prend la parole : 
"Le plus dur est fait (battre les All Blacks), on va gagner la Coupe du Monde. C'est deux mois de paix pour le pays."
Un temps, et il poursuit en se marrant : 
"C'est quand même pratique d'avoir un ministre que personne ne comprend quand il parle."
Sauf quand il fait la pub à la télé pour le jambon en sachet.

Justice expéditive.

Rachida Dati a dû essuyer, lors des deux premières séances de questions d'actualité, la grogne des députés dela majorité contre la réforme de la carte juciciaire.

A la sortie de l'hémicycle, le 2 octobre, son prédécesseur Place Vendôme, Pascal Clément, explosait contre l'actuelle garde des Sceaux :
"Cette fille est nulle. Elle me fait porter le chapeau de la réforme de la carte judiciaire, alors que personne n'en veut aujourd'hui et que j'en voulais pas lorsque j'étais Place Vendôme. Elle n'a pas compris qu'on est tous soudés. Elle va se planter et ne l'aura pas volé. J'ai écrit un mot à Fillon. J'irai jusqu'à Sarkozy s'il le faut."

Déclaration de guerre.

Le grand chef de l'Elysée s'est énervé tout seul, la semaine dernière, à propos de la réforme des régimes spéciaux et des grèves projetées à la SNCF et à la RATP.
"Si les syndicats veulent l'épreuve de force, je suis prêt, s'est-il écrié. Deux mois sans train, eh bien ! ce sera deux mois sans train. Ou plutôt deux mois sans les cheminots. Moi j'imposerai le service minimum, avec l'armée s'il le faut."
En employant l'arme nucléaire ?

Etre ou ne pas être.

Le 4 octobre, devant la presse diplomatique, Bernard Kouchner a fait part de ses embarras de ministre d'ouverture. 
Expulser l'opposant tchadien Abdelwahid Nour ? "Non, un homme de gauche ne peut pas faire ça !", s'est exclamé Koutchner. Avant d'ajouter : "Oui, mais le président de la République , lui, il est très pour !"
L'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ? "J'en suis partisan, conditionnel, maintient le ministre. Mais le Président a des convictions très fermes !"
Au fond, il n'y a qu'un point sur lequel Kouchner tient bon : "Je n'ai pas adhéré à l'UMP" proclame-t-il fièrement. Mais c'est pour préciser aussitôt : "Le Président de la République trouve ça très bien. Sinon, il me renverrait immédiatement."
Dire que la diplomatie française, son prestige, son aura ne tiennent qu'à une modeste carte d'adhérent !

Publié dans Articles de presse

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