Royal veut être "majoritaire" pour le Congrès du PS
PARTI SOCIALISTE
NOUVELOBS.COM | 06.03.2008
L'ex-candidate à l'élection présidentielle a affirmé son intention de réunir le parti socialiste derrière elle, autour d'"un texte" d'orientation soumis au vote des militants.
Ségolène Royal à Toulouse, le 5 mars (AFP)
L'ex-candidate à l'élection présidentielle s'est cependant montrée évasive sur ses intentions à l'égard du PS immédiatement après les élections municipales et cantonales.
"Je ferai les choses comme je les sens", a-t-elle glissé alors qu'on lui demandait si elle entendait faire connaître aussitôt après le scrutin sa décision de prendre le contrôle du parti avec ses partisans.
La présidente du Poitou-Charentes n'a pas caché, cependant, sa volonté de constituer un rassemblement autour d'"un texte" soumis au vote des militants au congrès.
Le PS "a changé"
Dans son esprit, il ne s'agit pas de passer des alliances avec les courants constitués au sein du PS ou de "mener des négociations", selon un schéma traditionnel qu'elle a jugé, en substance, dépassé.
"Ceux qui veulent venir viendront, et ceux qui ne veulent pas venir ne viendront pas", a-t-elle dit, avant de mettre un bémol à ce discours tranché en affirmant que "les choses ne sont pas blanc ou noir".
Ségolène Royal se fait fort de réunir une majorité. "Je crois que je serai majoritaire", a-t-elle dit, sûre de son fait, en estimant que la primaire qui l'avait désignée pour représenter les socialistes à l'élection présidentielle avait montré que le PS "a changé".
Selon l'ex-candidate, les socialistes mesurent qu'elle est "la seule à ramener le vote populaire" vers le PS.
Des statuts "lourdingues"
Ségolène Royal a réaffirmé son ambition, déjà affichée par le congrès du Mans en 2005, de constituer "un parti de masse", notamment en faisant venir "les gens des quartiers", qui ont voté massivement pour elle à l'élection présidentielle.
Elle a aussi souhaité une évolution des statuts, sur laquelle a commencé de travailler une commission ad hoc du PS, les jugeant "lourdingues".
Comme on lui demandait si elle voulait un congrès anticipé, c'est-à-dire avant la période estivale, Ségolène Royal a estimé qu'une ancienne candidate à la magistrature suprême n'avait pas à se pencher sur "les questions de procédure".
La présidente du Poitou-Charentes avait laissé entendre début janvier qu'elle pourrait se porter candidate à la direction du PS. Elle n'a cessé de répéter depuis qu'il fallait d'abord laisser se dérouler les élections municipales.